Les comédiens de District 31 se remémorent leurs plus beaux souvenirs

Ce jeudi, les gyrophares de District 31 s’éteindront pour toujours après six saisons remplies de revirements captivants.

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L’auteur, Luc Dionne, et les acteurs ont profité de leur ultime journée de tournage pour ouvrir les portes du poste aux journalistes venus recueillir leurs adieux aux téléspectateurs. «Ç’a été toute une aventure», a lancé Luc Dionne, les yeux embués, au moment de remercier ses troupes. Il promet une finale à la hauteur de son œuvre: «Ça finit sur une belle ouverture, je pense, sur ce qu’est la vie.» 

Les comédiens de District 31 se remémorent leurs plus beaux souvenirs du 31: 

Vincent-Guillaume Otis (Patrick Bissonnette) 

 

«J’ai toujours travaillé, mais je n’ai jamais connu une telle popularité avant District 31. Je n’ai jamais été aussi proche des gens. Avant, on me reconnaissait par mes personnages, alors que maintenant, les gens me reconnaissent comme Vincent-Guillaume Otis. Au début, j’ai eu une insécurité sur le plan des textes à apprendre. Je suis quand même celui qui a eu le plus de scènes! J’avais une répétitrice pour m’aider, puis ma mémoire s’est habituée à ce rythme. Comme je ne me sentais pas bien si j’apprenais mes textes la veille du tournage, je les savais tous dès le jeudi d’avant. Et pour donner une pause à ma blonde, qui devait être très présente la semaine pour nos enfants, je ne me permettais que 30 minutes par fin de semaine pour les réviser.» 

Gildor Roy (Daniel Chiasson)  

«Au moment où j’ai obtenu le rôle du commandant Chiasson, je commençais à me demander si je jouerais encore. J’avais passé quelques auditions qui n’avaient pas fonctionné et je me disais que c’était peut-être fini pour moi. J’avais déjà fait toutes sortes de choses, alors c’était correct... Puis, District 31 est arrivée et a donné un souffle incroyable à ma carrière. Le téléphone n’arrête plus de sonner. Par ailleurs, ce rôle m’a fouetté et m’a rappelé que j’aime vraiment le métier de comédien.»

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Michel Charette (Bruno Gagné)  

«C’est un grand pan de ma vie et de ma carrière qui se termine avec la fin de District 31. Le personnage de Bruno Gagné m’a marqué, il est le rôle de ma vie jusqu’ici. Pour passer à travers les drames que nous jouions, nous avons eu des fous rires monumentaux sur le plateau. Nous nous jouions constamment des tours, nous essayions de nous faire décrocher ou nous nous lancions des défis. Ç’a été salvateur. La salle de réunion était particulièrement problématique. Ça n’avait pas de sens, les fous rires que nous avions quand nous tournions là! C’était l’enfer!» 

Catherine St-Laurent (Noélie St-Hilaire)  

«Toute l’aventure District 31 m’a surprise! Jamais je n’aurais pensé jouer dans la série pendant trois ans; j’étais censée n’y être que pour quelques jours. Au fil des semaines, mon personnage épisodique s’est transformé en personnage régulier, jusqu’à ce que Noélie devienne agente-enquêteuse. J’ai pris du galon au même rythme qu’elle sur le plateau. Nous avons évolué ensemble.»

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Catherine Proulx-Lemay (Florence Guindon)  

«J’étais nerveuse et impressionnée quand j’ai rejoint la distribution, mais comme c’était une gang très inclusive, j’en ai vite fait partie. Florence est la première policière que j’interprète. J’ai vraiment aimé son travail d’investigation. Je tripais chaque fois que j’avais à tourner une scène d’interrogatoire où Florence menait l’affaire. C’est là qu’on pouvait voir toute sa fougue! Ça va me manquer.» 

Frédéric Cloutier (Jérôme Langevin)  

«Pendant les deux premières saisons de District 31, j’espérais que Luc Dionne donne plus de place à Jérôme dans l’intrigue. On avait su que le personnage était en deuil et qu’il élevait seul ses enfants. J’attendais une plus grande visibilité. Par la suite, j’ai compris que c’était utile pour l’auteur de ne pas explorer la vie privée de Jérôme, car autrement ç’aurait été difficile qu’il reste aussi droit et pragmatique. Ça prenait au district 31 un gars qui n’avait pas de zone grise. Quand Jérôme disait quelque chose, personne ne mettait ses dires en doute. C’est le seul qui n’a jamais menti dans ce poste.» 

Cynthia Wu-Maheux (Da-Xia Bernard)  

«Quel bonheur d’avoir pu embrasser un personnage aussi aimant et aussi beau! J’ai aimé Da-Xia de la première à la dernière scène. J’ai toujours essayé de la faire grandir dans l’univers du 31 et au cours de toutes les aventures qu’elle y a vécues. Je vais m’ennuyer de son swag, de son petit côté désinvolte et de son humour. Je trouve particulièrement touchant que bien des jeunes m’aient écrit au fil des années pour me dire qu’ils avaient choisi la carrière d’analyste grâce à elle.» 

Jeff Boudreault (Jean Brière)  

«Il m’a fallu une petite période d’adaptation quand j’ai endossé le rôle de Jean Brière, car ce n’est pas facile d’interpréter un personnage qui reçoit autant d’animosité de la part des autres. Pour accepter cette situation, je me suis dit que Jean Brière savait que la gang du 31 “l’utilisait”, mais qu’il lui rendait la pareille. J’aimais jouer les scènes toutes simples où il était arrogant et baveux. J’ai mordu là-dedans! Les scènes de ma prise d’otage ont aussi été parmi mes favorites. J’ai eu beaucoup de “chair autour de l’os” à jouer.»

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Marc Fournier (Yves Jacob)  

«Je me souviendrai toujours de ma première scène sur le plateau, où personne ne me connaissait. Yves Jacob devait lancer au commandant Chiasson: “Daniel, mêle-toi pas de ça!” J’étais nerveux, parce qu’avec mon 5 pi 8 po, j’avais l’impression d’être un nain de jardin à côté des 6 pi 3 po de Gildor Roy. Je lui ai dit que je n’y arriverais pas, que j’avais l’air d’un caniche. Il a alors mis sa main sur mon épaule et m’a dit: “Marc, je te jure que je vais me faire tout petit pour toi dans cette scène-là. C’est toi qui dois me contrôler, et je vais me laisser contrôler. Oublie tout le reste, ça va bien aller.” C’est comme ça qu’Yves Jacob est né et que j’ai senti que j’avais ma place sur ce plateau.»

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