Jean Airoldi et Rosalie Taillefer-Simard s’unissent pour créer des masques pour malentendants | 7 Jours
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Jean Airoldi et Rosalie Taillefer-Simard s’unissent pour créer des masques pour malentendants

Jean Airoldi et Rosalie Taillefer-Simard ont conçu des masques pour malentendants munis d’une partie transparente en plastique souple.
Photo Chantal Poirier

Jean Airoldi et Rosalie Taillefer-Simard ont conçu des masques pour malentendants munis d’une partie transparente en plastique souple.

L'histoire de Rosalie Taillefer-Simard a fait couler beaucoup d'encre dans les dernières semaines, alors que cette dernière avait expliqué sur les réseaux sociaux qu'elle s'était faite expusler d'un commerce parce qu'elle portait un masque adapté pour les personnes malentendantes, muni d’une partie transparente. Voilà que du bon découlera de cette histoire, car la jeune femme s'est associée à Jean Airoldi pour lancer une collection de masques.

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Le tandem a baptisé sa collection Sourire.

Photo Chantal Poirier

Le tandem a baptisé sa collection Sourire.

Rencontrée au quartier général d’Airoldi Couture, sur L’Île-des-Sœurs, la fille de René Simard et Marie-Josée Taillefer révèle qu’elle a baptisé sa collection de masques Sourire parce qu’ils permettent de « voir le sourire de tout le monde ». La fenêtre découpée en plein centre du tissu épouse d’ailleurs la forme d’une bouche enjouée.

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« Je suis une personne ricaneuse. J’aime rire. C’est bon pour la santé », indique la jeune femme de 29 ans, qui souffre de surdité et porte un appareil auditif depuis l’enfance.

Durant notre entrevue, Jean Airoldi et Rosalie Taillefer-Simard mettaient la touche finale au modèle qui viendra en trois coloris : à pois, noir et jeans.

Réaction du public

Rosalie Taillefer-Simard a défrayé la chronique le mois dernier en publiant une vidéo sur Facebook dans laquelle elle racontait qu’elle s’était fait montrer la porte d’une quincaillerie en raison d’un masque muni d’une partie transparente en plastique souple. Son message a été visionné plus de 1,2 million de fois depuis sa parution le 21 juillet.

C’est en voyant la réaction du public qu’elle a décidé de contacter Jean Airoldi pour créer des masques qui permettraient aux personnes malentendantes de continuer à lire sur les lèvres. 

Au cours des dernières semaines, Rosalie Taillefer-Simard a reçu des messages d’une grande variété de personnes. « Beaucoup de professeurs m’écrivent. Des professeurs qui travaillent avec des enfants autistes, avec des enfants ayant des difficultés d’apprentissage... Des parents m’ont raconté que leur fille avait perdu son emploi parce qu’elle avait trop de difficulté à comprendre les clients avec leurs masques. »

Selon le Réseau québécois pour l’inclusion sociale des personnes sourdes et malentendantes, un Québécois sur dix vivrait avec des limitations auditives, toutes causes confondues.

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Pour une bonne cause

Disponibles en précommande, les masques de Rosalie Taillefer-Simard et Jean Airoldi seront prêts au début du mois de septembre. Ils sont offerts au prix de 24,99 $, incluant une pochette de protection.

Pour chaque masque vendu, 1 $ sera versé à Sourdine, une fondation visant à récolter des fonds pour soutenir l’École oraliste de Québec pour enfants malentendants ou sourds. René Simard et Marie-Josée Taillefer en sont les ambassadeurs depuis 20 ans.

« Quand on est sourd ou malentendant, c’est au primaire et c’est au secondaire qu’on apprend à parler, à articuler, souligne Rosalie. C’est une période très, très importante pour développer son langage. »

► La collection Sourire de Rosalie Taillefer-Simard et Jean Airoldi est offerte au airoldicouture.com.

Jean Airoldi rebondit       

Jean Airoldi a ressorti ses machines à coudre en avril.

Photo Chantal Poirier

Jean Airoldi a ressorti ses machines à coudre en avril.

Les choses vont mieux pour Jean Airoldi. Le chroniqueur et designer de mode est reparti en affaires en avril pour fabriquer des masques non médicaux, une décision qu’il a prise alors qu’il terminait son cours d’agent immobilier.

Après un démarrage parsemé d’embûches, au cours duquel il avait parfois l’impression de « nager à contre-courant », le couturier sent qu’il a enfin atteint sa vitesse de croisière.

« C’était comme apprendre à piloter un avion en plein vol. Je devais travailler 18 heures par jour pour garder ma tête hors de l’eau. Ç’a été une guerre incroyable, mais une adrénaline extraordinaire. »

Jean Airoldi entrevoit maintenant l’avenir d’un bon œil. « Ça m’a donné le goût de redémarrer ma ligne de vêtements. Ma collection de Noël pour femmes et pour enfants est prête. Ça va m’aider à rebondir. »

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