Mathieu Dufour utilise sa popularité pour sensibiliser les jeunes
Il est passé d’un talk-show très populaire sur Instagram pendant la pandémie aux spectacles en présentiel, allant même jusqu’à se produire l’été dernier au Centre Bell. Un véritable phénomène! Et voilà que Mathieu Dufour s’implique aussi socialement: il a été choisi comme porte-parole de Nez Rouge, en plus d’agir comme porte-parole de Nez Rouge, en plus d'agir comme ambassadeur pour la campagne Noeudvembre.
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Mathieu, parlons d’abord de Nez Rouge, un service public qui ne t’est pas étranger.
En effet. En 2012, quand j’habitais au Saguenay, j’ai été responsable des communications pendant près de trois ans pour Nez Rouge Saguenay. J’ai toujours tripé sur ça et, secrètement, je rêvais d’être porte-parole un jour. On me l’a proposé et je suis vraiment très content.
Crois-tu que ton implication va rejoindre beaucoup de gens, notamment des jeunes qui n’ont peut-être pas l’habitude de faire appel à Nez Rouge?
Oui, je crois que je vais initier les jeunes, autant pour l’utilisation du service que pour l’organisation d’une soirée de raccompagnement. J’ai l’impression que ça ne fait pas partie de leurs réflexes, ou qu’ils ne pensent tout simplement pas à se créer une équipe de bénévoles avec leurs amis pour aller raccompagner des personnes. Je l’ai souvent fait et c’est le fun. J’ai une réelle envie de leur donner le goût de participer à Nez Rouge.
En travaillant pour Nez Rouge, tu as pu prendre conscience du fait que le service de raccompagnement permet d’éviter des tragédies...
Ce qui me marque le plus chez les gens qui font appel à Nez Rouge, c’est que c’est festif et positif comme expérience. Toutes les fois où j’ai fait des raccompagnements, ç’a été de belles soirées où j’ai eu la chance de faire de belles rencontres. Les gens arrivent d’un party de Noël, ils décident de ne pas prendre leur voiture, et c’est tout le temps le fun. Les gens sont fins et tout ça donne de belles histoires.
Mis à part Nez Rouge, tu t’impliques aussi dans la campagne Nœudvembre pour sensibiliser les hommes au cancer de la prostate.
C’est ma quatrième année comme ambassadeur pour Nœudvembre. Les organisateurs m’avaient contacté peu de temps après ma sortie de l’École nationale de l’humour, quand je commençais à être actif sur les réseaux sociaux. Ça faisait longtemps que je connaissais la campagne Nœudvembre, qui est bien établie au Québec, et il y a des gens dans ma famille qui ont été atteints du cancer de la prostate. Je trouvais donc naturel de m’engager dans cette campagne pour faire rayonner cette cause et sensibiliser les gens. La campagne de photos des ambassadeurs, que chacun fait rayonner de son côté, est importante, et tout au cours du mois de novembre, plein d’autres offensives seront lancées pour faire parler de Nœudvembre.
Les jeunes ont souvent l’impression que c’est une maladie qui n’atteint que des hommes d’un certain âge... Exactement, et l’aspect qui me rejoint le plus dans la campagne de sensibilisation Nœudvembre, et que je ne savais pas avant de m’impliquer, c’est qu’au Québec, 12 hommes par jour reçoivent un diagnostic de cancer de la prostate. Et ça ne touche pas seulement celui qui reçoit le diagnostic, mais aussi tous les gens autour de lui, les membres de sa famille. Nœudvembre est là pour donner des conseils. Il y a une ligne téléphonique pour offrir de l’aide et du soutien, peu importe qui tu es. Je trouve qu’on est chanceux d’avoir ça au Québec.
Tu parlais de gens dans ton entourage qui ont eu un cancer de la prostate; y a-t-il des hommes qui en sont décédés?
Que moi je connais, non, mais c’est ça qui fait que le mouvement Nœudvembre est important. Ça incite les hommes à aller passer un test de dépistage, et plus on a un diagnostic tôt, plus les chances de s’en sortir sont grandes, parce que la recherche est maintenant plus avancée.
Parlons de toi. Ta popularité a explosé et tu te retrouves porte-parole de ces deux causes. Réalises-tu tout le chemin parcouru?
Oui. Je suis content de mon parcours. Au fond de moi, j’ai toujours su que j’allais faire ça. Je trouve super que ce soit concret et que les projets soient aussi excitants. Je ressens beaucoup de fierté en regardant mon parcours.
Tu as présenté ton spectacle au Centre Bell l’été dernier. Comment as-tu vécu ça?
Le Centre Bell, ç’a été plus grand que nature. Ç’a été mon plus gros projet et la plus grosse dose d’adrénaline que j’ai reçue de ma vie. Avec mon équipe, on a poussé le projet à terme et ç’a été hallucinant. Il y avait 15 000 personnes dans l’amphithéâtre, en plus de la présence des caméras de Netflix. C’était quand même assez fou! On est en train de faire les dernières approbations pour que le show sorte sur Netflix. C’est plus grand que nature.
Quels commentaires les gens qui te suivent te font-ils le plus souvent?
Ce que je me fais le plus dire, c’est: «Merci pour ta folie et de partager tout ça sur les réseaux sociaux.» Quand ces personnes traversent des moments difficiles, ça leur redonne le sourire, et elles me disent que ça leur apporte une grosse dose de légèreté et de bonheur dans leur quotidien. Pour moi, c’est le plus beau compliment qu’on puisse me faire.
Tu as des spectacles prévus d’ici la fin de novembre. Y a-t-il des choses que tu peux annoncer pour l’an prochain?
Il y aura le show sur Netflix, mais on ne sait pas encore à quel moment il sera disponible. Sinon, il y a LOL: Qui rira le dernier?, qui sera présenté sur Prime Video. Je ne prévois pas longtemps à l’avance et je laisse beaucoup de place aux envies de projets qui pourraient survenir à tout moment. Donc, pour l’année prochaine, je n’ai rien de planifié, mais c’est sûr qu’il va y avoir plein de choses qui vont s’ajouter à l’horaire. Je suis du genre à me lever le matin et à avoir un flash. Le Centre Bell, ç’a été ça, et en fait, c’est comme ça pour tous mes projets.
Tu te trouves au Saguenay au moment où on se parle. Retournes-tu souvent dans ton coin de pays?
Oui, le plus souvent possible, pour voir ma famille. Mon horaire ne me permet pas d’y aller tout le temps, mais dès que je peux, je viens. J’habite à Montréal et j’ai gardé mon «418», je trouve ça exotique! (rires)
Tes proches, ta famille, comment vivent-ils ton succès?
Ils sont super fiers et vraiment présents pour moi. Je suis très proche de ma famille, c’est ce qui me permet le plus de rester moi-même. C’est mon noyau.
Tes proches te connaissent bien, ils savent que tu as toujours été flyé?
Oui, j’ai tout le temps été comme ça, et ils sont fiers de mon cheminement.
Dis-moi un mot sur le livre que tu as lancé en septembre, Mathieu Dufour: La bande dessinée.
Les dessins sont de Jean-Nicholas Bourdon, un illustrateur qui est tombé sur notre chemin un peu par hasard. Ç’a été un cadeau du ciel, il est tellement talentueux! La réponse du public est vraiment bonne. J’ai fait deux ou trois salons du livre pour rencontrer les gens et signer la BD, et elle a été numéro un aux palmarès Renaud-Bray et Archambault pendant quelques semaines. C’est vraiment un beau trip ce projet-là, ça va super bien, c’est full le fun!
Pour plus d’informations sur les campagnes Nœudvembre et Nez Rouge: jelefaispour.procure.ca et operationnezrouge.com.
Pour suivre les activités de Mathieu et connaître ses dates de spectacles: mathieudufour.com.
L’émission LOL: Qui rira le dernier? sera présentée au début de 2023 sur Prime Video.