Le spectacle Grosse de Katherine Levac diffusé à la télévision

Beaucoup de choses se sont passées dans la vie de Katherine Levac en 2021. En plus de donner naissance à deux garçons, l’humoriste a accouché d’un spectacle d’humour d’une heure, bourré de blagues inédites. Offert sur son site Web, puis sur Crave, Grosse arrive enfin à la télévision. «C’est un hommage aux neuf mois les plus productifs, grandioses et constipés de ma vie», annonce d’entrée de jeu l’humoriste franco-ontarienne.

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Devant un public trié remplie de quelques gouttes sur le volet, pandémie oblige, Katherine Levac a pris le micro au restaurant McKiernan, à Montréal. Le propos de son spectacle est aussi intime que le lieu qui l’accueille. Sur scène, elle raconte sa grossesse de long en large, de la conception de ses jumeaux à ses problèmes de régularité. «Ça me fait un beau souvenir de grossesse, ce show sur la mater- nité. Je suis contente de faire un spectacle avec mes deux gars sur scène. C’est mon dernier show avec eux... Du moins, la dernière fois qu’ils vont être avec moi sans que je les force», lance une Katherine Levac très enceinte.

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Ode à sa blonde
C’est son amoureuse, la cinéaste Chloé Robichaud, qui s’est chargée de la captation vidéo du spectacle. Katherine admire sa blonde. Pas seulement parce que cette dernière est la seule personne qu’elle connaisse qui a étudié en cinéma au cégep et qui en fait réellement dans la vie, mais aussi parce que, contraire- ment à elle, Chloé est une artiste. «Je ne suis pas une artiste, moi; je suis une vedette. Il y a du monde qui crée en se disant: “J’aime ce que je fais.” Moi, je crée en me disant: “J’espère le monde aime ce que je fais.”» C’est sans doute pour cela — et parce qu’elle était «tannée de chercher» — que l’humoriste a tout de suite su que Chloé serait la mère de ses enfants. 

Expliquant qu’à l’annonce de sa grossesse, les gens ont une drôle de réaction car ils savent qu’il n’y a pas de mâle dans son couple, Katherine dévoile qu’elle a payé 3000 $ pour une fiole remplie de quelques gouttes de sperme. Avant de recevoir l’éprouvette, sa conjointe et elle ont toutefois dû se lancer dans les aléas de la recherche du donneur parfait. Entre tous les candidats aux allures de Laurent Duvernay-Tardif, la mission n’est pas simple. Qui choisir, l’homme au regard semblable à celui du professeur Lupin dans Harry Potter, ou le gars qui donne par altruisme... et pour payer ses études à Harvard? N’importe lequel, sauf celui qui a escaladé l’Everest! «À quel point n’as-tu pas de personnalité quand tu es prêt à aller jusqu’au Tibet pour, peut-être, manquer d’oxygène?» demande la future maman.      

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Quand la réalité dépasse la fiction
C’est le 8 mars, Journée interna- tionale des droits des femmes, que Katherine Levac a été inséminée — processus qui, pour cette fille d’agriculteur, est tout à fait naturel. Après tout, elle a vu toute son enfance le vétérinaire Marcel Lalonde s’en occuper chez les vaches. Le médecin de l’aspirante mère lui a proposé de faire une activité agréable ce jour-là. Elle s’est plutôt retrouvée à un talk-show où, attachée à une roue humaine, elle devait projeter des balles sur une cible pour faire tomber son amie Rosalie Vaillancourt dans de l’eau glacée. «Je veux écrire des jokes, mais la vie s’en charge», lance-t-elle. 

Non contente de mentionner son appétit pour le caoutchouc, d’évoquer les messages furieux qu’elle a reçus sur ses réseaux sociaux et de revenir sur les orphelins de Duplessis, Katherine rend hommage à la toujours fabuleuse Evelyne Brochu et s’attaque à la grossophobie. «(Le spectacle) s’appelle Grosse non seulement parce que mon ventre était gros à ce moment-là, mais aussi parce que je parle d’une période de ma vie où les gens adoraient commenter mon poids», a-t-elle écrit en annonçant son spectacle. Si le chemin qui a mené à la naissance de Ben et Mathias en novembre dernier est aussi hilarant, on a déjà hâte de retrouver l’humoriste sur scène, à la fin de son congé de maternité, avec un nouveau spectacle où elle rira sûrement des petits travers de la parentalité.

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