Début de la série Le monde de Gabrielle Roy
Lundi 19 h 30, Radio-Canada | Début

Mélina et Léon Roy (Martine Francke et Gaston Lepage) élèvent leurs enfants en français dans leur communauté du Manitoba.
À 10 ans, la jeune Gabrielle Roy tente de comprendre le monde qui l’entoure. Bien qu’elle aime jouer et s’amuser, ses préoccupations se rapprochent souvent de celles des adultes. Lorsque son père la réprimande pendant un jeu d’enfants, la fillette monte au grenier et ne veut plus en sortir.
Gabrielle Roy vit à Saint-Boniface, au Manitoba, avec ses parents, Léon et Mélina, et ses nombreux frères et sœurs. Originaire du Québec, Léon élève ses enfants en français. La communauté francophone est d’ailleurs importante dans la région. Gabrielle aspire à une belle vie, mais en ce début de XXe siècle, ce n’est pas toujours facile. Le travail manque souvent. Léon, agent de colonisation, vient d’ailleurs de perdre son emploi. Puisqu’il a plusieurs bouches à nourrir et peu d’argent, le stress agit sur son humeur, et on doit marcher sur des œufs dans la maison de la famille Roy! Malgré l’insouciance de son jeune âge, du haut de ses 10 ans, Gabrielle sent que son père n’est pas au meilleur de sa forme. Cela ne l’empêche pas d’avoir envie de s’amuser et de comprendre le monde qui l’entoure.
Petite misère
Mélina fait tout ce qu’elle peut pour «couper les cennes en quatre» et s’assurer que, chez elle, personne ne manque de rien. Elle a d’ailleurs sa petite réserve pour les urgences, dont elle se garde bien de parler à son mari. La mère de famille accepte aussi tous les contrats de couture qu’on lui propose. L’argent que lui donnent les dames riches de la ville ou le vicaire est toujours bienvenu. Elle en remet la majeure partie à Léon et garde un petit montant pour grossir sa réserve.
Chez les Roy, tout le monde sait que les temps sont durs, surtout pour les familles nombreuses. Gabrielle apprend d’ailleurs de la bouche de sa sœur que le surnom que lui a donné son père, Petite misère, fait justement référence au fait qu’à la suite de sa naissance, la famille comptait une bouche de plus à nourrir et, par conséquent, avait plus de problèmes. Gabrielle est troublée par ces paroles. Et si c’était vrai?
Jeu d’enfants
Prise par ses réflexions, Gabrielle est souvent seule. Elle ne manque pourtant pas d’amis. Pour elle, la solitude n’est pas une punition, mais plutôt une occasion de réfléchir à ce qui la tracasse et de chercher des réponses aux questions qu’elle se pose. Cela ne l’empêche pas de sauter sur l’occasion de jouer avec ses amis lorsqu’ils se présentent chez elle. L’imagination de Gabrielle est sans limites; ses copains apprécient les jeux et les histoires qu’elle invente
pour eux et qui sortent parfois de l’ordinaire.
Ce jour-là, Gabrielle choisit justement de jouer à l’enterrement. Pour faire plus vrai, elle «emprunte» quelques objets à ses parents. Lorsqu’il s’en rend compte, Léon, hors de lui, se met dans un tel état que les amis de Gabrielle déguerpissent. Quant à la fillette, elle monte au grenier et refuse d’en sortir. Cet endroit est son refuge: elle s’y sent bien et, de là, elle peut observer ce qui se passe au-dehors, d’un point de vue différent. Ce n’est pas la première fois que Gabrielle monte au grenier, mais Mélina s’inquiète de voir que rien ne semble vouloir la faire sortir, pas même son estomac ou la perspective d’une partie de pêche avec sa sœur. Puisque Léon est responsable de cette crise, sa femme le charge de trouver une façon de faire descendre leur fille. Comment s’y prendra-t-il?
Droit de vote
Les courants sociaux et politiques sont abordés dans la série. Mélina est d’ailleurs invitée à une rencontre où il est question du droit de vote des femmes. C’est un enjeu important et un tournant pour le mouvement féministe. La mère de famille décide de s’y rendre en compagnie de sa fille aînée, non sans d’abord questionner le vicaire sur le sujet et s’assurer qu’elle ne contrevient pas aux règles de l’Église.
Un mot sur la série
Le monde de Gabrielle Roy dépeint la jeunesse de la célèbre romancière, à qui on doit notamment Bonheur d’occasion et Rue Deschambault. Écrite par Renée Blanchar (Belle-Baie), la série en huit épisodes couvre la période des 10 à 20 ans de Gabrielle Roy. Léa-Kim Lafrance et Romane Denis se partagent le rôle.