Les risques liés au surpoids et à l'obésité

L’obésité est en croissance à l’échelle de la planète. Selon l’Organisme mondial de la santé (OMS), le nombre de cas d’obésité a presque triplé sur la planète depuis 1975. En 2016, 39 % des adultes de 18 ans et plus étaient en surpoids, et 13 % étaient obèses. Ce qui inquiète surtout la communauté médicale internationale, c’est que l’excès de poids engendre de nombreuses affections.
• À lire aussi: 5 régimes tendance
Selon l’OMS, le surpoids et l’obésité se caractérisent par une accumulation anormale ou excessive de graisse corporelle qui peut nuire à la santé. Au Canada, en 2018, 36,3 % des adultes souffraient d’embonpoint, et 26,8 % étaient obèses. C’est donc une grande proportion de la population canadienne qui risque d’avoir des problèmes de santé liés au surpoids et à l’obésité, soit des troubles respiratoires, certains types de cancers, des maladies cardiovasculaires, du diabète, des problèmes de reproduction, de la dépression, de l’hypertension, des troubles de la vésicule biliaire ou du foie, du reflux gastro-œsophagien et des problèmes musculosquelettiques.
Les facteurs de risque
L’obésité dépend de nombreux facteurs, dont la prédisposition génétique, l’origine ethnique, l’alimentation, la situation socioéconomique, le niveau d’activité physique et les désordres alimentaires, comme la boulimie. Quelques maladies peuvent aussi en être responsables, notamment l’hypothyroïdie, le syndrome des ovaires polykystiques et la maladie de Cushing. Certains facteurs psychologiques peuvent aussi favoriser l’obésité, dont le stress, l’anxiété, un traumatisme, un manque de confiance en soi et un sentiment de dévalorisation ou de culpabilité.
COMMENT CALCULER SON IMC?
C’est assez simple: on divise le poids (en kilos) par la taille au carré (en mètres), donc kg/m2. Par exemple, si on pèse 160 lb (73 kg) et qu’on mesure 5 pi 8 po (1,73 m), on divise 73 par (1,73 × 1,73), donc 73 ÷ 2,99. On obtient donc un indice de 24,41.
Comment perdre du poids?
Il faut commencer par changer nos habitudes alimentaires et intégrer l’activité physique de manière à ce que notre corps dépense plus de calories qu’il n’en consomme. Une perte de poids corporel de 5 % à 10 % entraîne déjà des améliorations mesurables de la santé. Quand on a une grande quantité de poids à perdre, il est important d’avoir recours à de l’aide professionnelle, notamment un suivi médical et psychologique, un plan alimentaire d’une diététiste et un programme d’exercices adapté à notre condition fait par un kinésiologue ou une spécialiste de l’entraînement. Il faut aussi préciser qu’un régime de moins de 1200 calories ne devrait jamais être suivi sans surveillance médicale. Certains médicaments peuvent aussi nous être prescrits, mais ils sont généralement réservés aux personnes dont l’IMC est supérieur à 30 ou à celles ayant un IMC de 27, mais qui présentent des facteurs de risque de maladie cardiaque en raison d’un taux de cholestérol élevé ou de diabète. Parmi les médicaments offerts, on trouve:
Orlistat: Il agit en prévenant l’absorption des graisses par l’intestin.
Ozempic: Ce médicament permet de réduire la sensation de faim et d’augmenter la satiété. Il s’administre par auto-injection une fois par semaine, mais peu de médecins le prescrivent chez nous.
Saxenda: Il réduit l’appétit et ralentit le passage de la nourriture de l’estomac vers les intestins, ce qui contribue à se sentir rassasié plus longtemps. Ce médicament diminue aussi le taux maximum de glucose sanguin et la quantité d’insuline nécessaire à l’organisme pour métaboliser le glucose dans le sang. Il s’administre chaque jour par auto-injection. Tout comme Ozempic, peu de médecins le prescrivent.
Quand la perte de poids demeure difficile, la chirurgie bariatrique peut être envisagée. On la réserve surtout aux personnes souffrant d’obésité morbide (IMC supérieur à 40 ou IMC supérieur à 35 accompagné d’une maladie liée à l’obésité). Il en existe différentes formes, mais elle consiste généralement à réduire la dimension de l’estomac afin que seules de petites quantités d’aliments puissent être ingérées sans déclencher de gêne.
Les conséquences de l’embonpoint et de l’obésité chez l’enfant
Non seulement le surpoids a des conséquences sur la santé des enfants, mais il a aussi des répercussions sur leur psychisme. Ces enfants sont ainsi plus susceptibles d’avoir une faible estime de soi, de souffrir d’anxiété ou de dépression et d’être victime de discrimination, de moqueries et d’isolement social. Il n’est toutefois absolument pas recommandé de leur faire suivre un régime, car ils sont en pleine croissance, et les restrictions alimentaires trop sévères (ou les aliments allégés) pourraient nuire à leur développement et à leur santé. Il est préférable d’apporter les changements suivants:
- Leur donner de l’eau et non du jus quand ils ont soif.
- Éteindre les écrans durant les repas et réduire le nombre d’heures qu’ils passent devant un écran. Selon la Société canadienne de pédiatrie, les enfants de 2 à 5 ans ne devraient pas passer plus d’une heure par jour devant un écran, alors que pour ceux de 5 à 11 ans, le temps alloué ne devrait pas dépasser deux heures.
- Favoriser une alimentation riche en fruits, en légumes, en grains entiers et en protéines.
La prévention
Santé Canada y va de quelques recommandations pour maintenir un poids santé:
- Diminuer la taille et la fréquence des portions.
- Éviter les restaurants de mets à volonté.
- Restreindre notre consommation de boissons alcoolisées et de boissons sucrées.
- Prévoir du temps chaque jour pour bouger, donc brûler des calories.