Mario Pelchat ouvrira sa première boutique en 2021

Cette année, Mario Pelchat doit énormément à Alexandre Da Costa. Grâce au maestro, il a retrouvé le goût de chanter. On peut entendre sa voix dans les plus belles mélodies de Noël, lors d'un concert en compagnie de l'Orchestre symphonique de Longueuil, webdiffusé jusqu'au 24 décembre.

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«Malgré ce qu’on vit, ça nous met un baume au cœur», raconte le chanteur en parlant du concert Noël avec Mario Pelchat, dans lequel il se produit en compagnie de l’Orchestre symphonique de Longueuil et de son maestro, Alexandre Da Costa. «Pour tous les chanteurs, chaque fois, c’est l’apothéose de chanter avec un orchestre symphonique. D’autant plus que, cette année, avec tout ce qui s’est passé, j’avais un peu perdu le goût de chanter. Toutes les dates de concerts que j’avais au programme ont été reportées une première fois, puis une seconde fois, pour finalement être annulées. J’avais comme un mal de cœur par rapport au métier. Je me disais: “Qu’est-ce qui arrive? Est-ce que c’est terminé? Est-ce qu’on va chanter encore un jour avec du public?” J’étais un peu amer. Je pensais que je n’aurais plus l’occasion de chanter. Quand on a enregistré le concert de Noël, dès les premières chansons, je me suis rendu compte que le goût de chanter, c’est comme le vélo, ça ne se perd pas. Au contraire, on y prend un goût nouveau, et on trouve une façon différente d’aborder les chansons. Ça m’a vraiment fait du bien!» Et il doit ça en bonne partie au chef d’orchestre. «C’est Alexandre qui m’a sorti du confinement à trois reprises.» La première en octobre, en reprenant, avec d’autres artistes, Le blues du businessman, sous la direction du chef de l’Orchestre symphonique de Longueuil, afin de soutenir la culture. La deuxième en novembre, en prenant part à un spectacle, toujours dirigé par Alexandre Da Costa, au Festival Sefarad de Montréal. Puis, pour ce concert de Noël, où il interprète des airs incontournables, comme Il est né le divin enfant, Minuit, chrétiens et Noël à Jérusalem.

DES EXPÉRIENCES SIMILAIRES
Entre les pièces, le public a droit à des moments où le maestro et Mario discutent, au vignoble de ce dernier; les deux artistes parlent de Noël et de leurs parcours respectifs à l’international. «On a un parcours à peu près semblable. Quand on est jeune et qu’on rêve de faire ce métier-là, on ne sait pas à quoi ressemblera notre parcours, quelles rencontres on fera et jusqu’où ça nous mènera. On rêve que ça dure longtemps et que ça nous fasse vivre de très belles expériences. J’ai travaillé beaucoup en Europe. Alexandre a travaillé un peu partout lui aussi. Comme moi, il se revoit enfant et il se pince chaque fois, en se demandant si ce n’est pas un rêve qu’il est en train de faire. Lui, c’est son instrument qui l’a amené partout. Moi, c’est ma voix.»

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NOSTALGIE DES FÊTES
Pour Mario Pelchat, Noël était synonyme de gros partys familiaux avec des centaines de personnes, tant du côté des Pelchat que de celui de sa mère, les Gagnon. «Cette année, ç’aurait été le 50e party des Gagnon et probablement pas loin de ça du côté des Pelchat. Mais il n’y en aura pas. On est tous chamboulés par la situation qu’on traverse parce que ça ne ressemblera à rien de ce qu’on a vécu jusqu’à présent. L’année dernière, c’était le premier Noël sans ma mère, et ç’avait été extrêmement difficile. Et là, j’ai parlé à mon père — il était au courant des nouvelles consignes qu’il n’y aura pas de rassemblements —, et il pleurait. Il s’ennuie de maman. Juste le fait de s’imaginer qu’il ne verra pas ses enfants, ça le fait souffrir terriblement. Mes Noëls ont toujours été merveilleux. On a toujours eu de belles rencontres et de beaux soupers familiaux. Cette année, je ne peux pas concevoir que je vais être tout seul chez moi avec ma femme. Mais en même temps, est-ce que j’ai le choix?»

40 ANS DE CARRIÈRE
Professionnellement, 2021 s’annonce en beauté pour l’artiste qui célébrera en grand ses 40 ans de carrière avec un livre, un disque, une tournée et un vin. La boutique de son vignoble, situé à Saint-Joseph-du-Lac, ouvrira le printemps prochain. En tant que producteur, il prépare une tournée commune pour Paul Daraîche et sa fille Émilie; il a produit le premier disque éponyme de cette dernière qui a été lancé en octobre dernier. Il travaille également sur l’album de Paul Daraîche et Renée Martel, celui de Simon Morin et celui d’un nouveau chanteur dans ses rangs, Kanuel Lauriault, dont un extrait musical sortira au début de l’année. Puis, il a produit le récent disque Noël à trois, de Manon Séguin et Christian Marc Gendron.

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