Réal Bossé raconte une hilarante anecdote de tournage de LOL:-)

L’émission à sketchs LOL:-) a 10 ans, et Réal Bossé n’est pas peu fier de faire partie de ce phénomène télévisuel québécois. On parle de plus de 300 sketchs par saison et, bien sûr, de nombreux personnages qu’il est appelé à camper, comme ses camarades. Un défi qu’il se plaît toujours à relever.
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Réal, comment en êtes-vous venu à travailler sur LOL:-)?
C’est arrivé dans ma vie en même temps que 19-2. On a tourné le pilote au Mexique. Ça nous a ensuite amenés au MIP (Marché international des programmes) à Cannes, puis l’émission a été vendue dans une vingtaine de pays. La production de 19-2 a débuté ainsi que celle de LOL:-); j’ai donc travaillé sur ces deux projets simultanément. L’un qui était totalement sombre, l’autre, de la grosse comédie: c’était un prisme formidable!
Ça ne doit pas être évident d’incarner autant de personnages et, surtout, de ne jamais pouvoir dire un mot...
C’est très difficile de jouer la comédie et d’être drôle. Je ne suis pas humoriste, mais je peux comprendre que ça doit être dur si on est sur scène et que les gens ne rient pas dans la salle. Nous, nous devons travailler fort pour que ce soit drôle ou que ce soit triste. Les personnages ne savent pas qu’ils sont dans une comédie; nous devons rendre ça comique sans l’être nous-mêmes.
Passer d’un déguisement à l’autre, est-ce un aspect que vous aimez?
C’est la somme de tout ça qui est le fun, de tomber dans des univers variés. À l’île d’Orléans, on a creusé des tranchées pour des sketchs qui se passaient au cours de la Première Guerre mondiale. On avait des costumes d’époque, on en avait épais sur le dos! Étant allergique à la laine, j’avais enfilé trois combinaisons en plus. Il s’est mis à pleuvoir très tôt le matin et il y avait trop d’eau dans le fond des tranchées. Avec mon uniforme de soldat, c’était comme si on m’avait trempé dans une piscine: la laine a bu toute l’eau, ça pesait au moins 100 lb! On avait frette. Ce n’était pas le fun, mais quand on voit les images, c’est magnifique!
Ce n’est donc pas toujours reposant de tourner Lol:-)!
Quand il y en a qui nous disent qu’ils aimeraient faire ça, on leur dit: «Non, tu n’aimerais pas ça!» On tourne beaucoup à l’étranger, mais on n’est pas des touristes. On n’est pas dans un resort, on est dans le bois, dans des champs avec des serpents, des mouches énormes qui veulent nous manger tout rond. C’est la brousse, mais c’est un super projet qui permet à beaucoup de monde de gagner sa vie et de faire rire les gens partout dans le monde. Imagine, LOL:-) est vue dans 148 pays. En temps de pandémie, c’est important. Participer à cette aventure a quelque chose d’exceptionnel.
Racontez-nous une autre anecdote de tournage...
En République dominicaine, on était déguisés en zombies. On avait une maison dans un grand champ de canne à sucre. Notre guide nous avait prévenus que toutes les bibittes se tenaient dans les champs, mais on a eu une surprise... Les tarentules mangent la nuit... et nous, on travaille la nuit! Avec un projecteur, on balayait le terrain et on les voyait partir: elles sont de la grosseur d’un bol à soupe! Et elles sautent en plus... Si jamais elle nous pique, elle ne va pas nous tuer, mais on va avoir de la fièvre durant des mois. Nous étions souvent dans des situations comme celle-là.
C’est incroyable de penser que LOL:-) est vue dans tant de pays!
Oui, et c’est beaucoup de travail, parce qu’il y a toutes sortes de gags qu’il faut adapter selon les cultures. Les scénaristes qui créent les synopsis des gags doivent donc en prévoir plusieurs versions. Chacun a sa culture, il se peut que les Japonais trouvent une situation drôle, alors que ce ne sera pas le cas des Italiens.
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Vous arrive-t-il d’être reconnus à l’étranger?
Martin Drainville est allé un jour en Italie, où l’émission est diffusée à une heure de grande écoute. Les Italiens tripaient de le voir. Grâce à LOL:-), on est des stars internationales!
Tournez-vous en ce moment?
On vient de finir la 11e saison, et la 10e est en ondes. Dix ans! On ne s’attendait pas à ça. C’est très le fun.
Avez-vous fait des tournages au Québec?
Oui. On était à Baie-Saint-Paul en mars, pour tourner des scènes d’hiver, quand tout s’est arrêté à cause de la pandémie. Sinon, je travaille sur des projets: j’en ai une vingtaine sur la table et à peu près quatre ou cinq qui sont prêts. Ce sont des séries qui sont tough, du type 19-2.
Qu’en est-il du troisième film de Dans une galaxie près de chez vous?
Les gars l’ont presque tout écrit. Pierre-Yves Bernard et Claude Legault cherchent des producteurs. Ça devrait venir en 2021-2022. C’est pour ça que j’essaie de rester mince: je veux rentrer dans mon costume de robot!
Jusqu’au déclin, dans lequel vous aviez le rôle principal, a connu un succès monstre sur Netflix. Quel effet cela vous fait-il?
J’ai été surpris. Je savais que le film était bon, mais pas que les gens allaient autant réagir. Entre le 1er et le 28 mars, il y a eu 21 millions de vues!
Vous étiez intense dans ce rôle de survivaliste.
Après avoir passé mon audition, j’ai raconté que j’avais été élevé sur une terre et qu’aucun professionnel n’entrait chez nous — pas un plombier, ni même un vétérinaire... Mon père disait qu’ils allaient amener la maladie. On était donc très autonomes, à Rivière-Bleue. On avait nos vaches, un jardin grand comme un terrain de football, le champ de maïs et les patates. On était 14 à manger, on faisait 150 pots de confitures de fruits sauvages. Ça me faisait un peu peur, ce rôle, parce que ça me ressemblait; et je n’aime pas les rôles qui me ressemblent.
Suivez-le dans LOL:-), le dimanche à 19 h, à TVA.
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