Un nouveau défi pour faire sortir Ariane Moffatt de sa zone de confort

Ariane Moffatt est littéralement sortie de son terrain de jeu habituel en écrivant une nouvelle pour le collectif Ponts. L’auteure-compositrice-interprète, qui a profité des deux derniers mois pour se reposer en famille, est d’attaque pour de beaux projets.

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À l’invitation de Chrystine Brouillet, qui dirigeait le projet, Ariane Moffatt a signé une nouvelle dans le collectif Ponts, inspiré des œuvres de James Kennedy. «Chrystine, c’est une passionnée qui transmet bien sa passion. L’aspect pluridisciplinaire du projet — du fait que c’est inspiré des œuvres d’un artiste visuel — a piqué ma curiosité. Quand on me lance des défis d’écriture qui sont à l’extérieur du terrain de jeu de la chanson, ça m’intéresse toujours. Mais peut-être pas pour écrire un roman. Je ne pense pas avoir la vocation de l’écrivaine, mais faire des exercices comme celui-là, écrire une nouvelle, c’est un défi et c’est le fun. J’ai eu le flash d’y aller avec l’angle de l’artiste en quête de son œuvre et tout le rapport entre l’œuvre et la personne qui la regarde», dit-elle.

METTRE EN VALEUR LA DIVERSITÉ

En ce moment, Ariane est ambassadrice de la campagne Vraiment vous, de Reitmans, qui met en valeur la diversité au moyen de t-shirts personnalisés, dont une partie des ventes (jusqu’au 27 septembre) est remise à des fondations. Pour l’occasion, la musicienne a choisi de soutenir la Fondation Jasmin Roy Sophie Desmarais, qui lutte contre l’intimidation. «Le mandat de cette campagne m’intéressait, étant moi-même issue de quelques diversités. La compagnie m’a interpellée avec l’homoparentalité. C’est sûr que si on m’invite à avoir un discours pour normaliser cette réalité familiale, je vais toujours être au rendez-vous. Je trouve ça important pour mes fils et pour tout le monde.»

Ses jumeaux, Paul et Henri, ont maintenant sept ans, et Georges a trois ans. «Ils vont super bien. La rentrée s’est bien passée. Je chéris ces petits trésors chaque jour.» Comme tout le monde, l’artiste a vécu le confinement avec son lot de hauts et de bas. «Florence (Marcil-Denault) est psychologue. Elle est allée aider dans les CHSLD, et moi, j’étais beaucoup avec les enfants. On n’était pas sur le même beat. Ça crée des décalages, et là, on s’en remet, mais je pense qu’on est encore un peu en déséquilibre sans savoir ce qui nous attend (dans la société). Ça me permet de vivre un peu plus dans le moment présent.»
 

RETROUVER SA GANG
 

En avril, Ariane a lancé le premier album du duo SOMMM, qu’elle forme avec le producteur Étienne Dupuis-Cloutier, alias DRMS, qui comprend le hit radiophonique Sunshine. «C’est un projet parallèle pour stimuler la production en studio avec plein de monde, pour changer un peu ma façon d’écrire, car, souvent, je le fais toute seule. Là, il y avait un trip de gang et ça a fait du bien de sortir l’album au moment où on était tous confinés.
 

Un volume 2? Je ne sais pas. Pour moi, SOMMM reste un peu le loisir qui va toujours être là si on veut faire un autre album ou si on veut juste sortir une chanson. L’entité SOMMM existe avec des paramètres qui sont tripants pour moi. On verra pour la suite.»
 

D’ailleurs, le 25 septembre, Ariane fera un premier spectacle depuis la pandémie, dans le cadre du Festival franco-ontarien à Ottawa, et elle en profitera pour faire quelques chansons de son duo SOMMM. «C’est excitant! Ça fait longtemps que je n’ai pas revu mon band pour jouer les chansons de mon album Petites mains précieuses. On a vraiment mis un terme à cette tournée-là avant son temps. Ç’aurait été un été complet de festivals. J’ai bien hâte!» Le jour de notre entretien, elle revenait d’une journée en studio. «C’est un beau projet dont je ne veux pas trop parler, mais qui est super le fun. Des nouvelles chansons. Vous verrez le fruit de tout cela quand ce sera le temps, mais ça fait du bien d’être là-dedans en ce moment.»