«Cet accueil me surprend beaucoup», -Sonia Vachon | 7 Jours
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«Cet accueil me surprend beaucoup», -Sonia Vachon

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Photo : Dominic Gouin, TVA Publications

En plus de 30 ans de carrière — elle a obtenu son diplôme du Conservatoire d’art dramatique de Montréal en 1989 —, Sonia Vachon n’a jamais expérimenté un tel phénomène. L’abondance et la nature des compliments qu’elle reçoit pour sa prestation dans Cerebrum la déstabilisent, selon ses propres mots. Elle nous parle de ce beau rôle et nous donne aussi des nouvelles de sa famille. 

Sonia, as-tu déjà réservé un coin de tablette pour un Gémeaux grâce à ton rôle de Diane Ricard dans Cerebrum? Tu y es impressionnante! 

(Silence) Ce genre de compliments me déstabilise beaucoup. C’est difficile d’expliquer pourquoi. J’ai auditionné pour le rôle devant Richard Blaimert, l’auteur et l’un des réalisateurs de la série. L’équipe m’a choisie, et je me suis laissée aller...

Es-tu allée chercher quelque chose de particulier en toi pour ce rôle?

Moi, j’ai la chance dans la vie de ressentir un rôle simplement en lisant les textes et la description liés au personnage. C’est peut-être à cause de cette facilité que j’ai de la difficulté à accepter ces beaux compliments-là. J’ai l’impression que c’est trop.

Les gens qui te croisent t’en parlent-ils?

Oui, beaucoup. Il y a deux types de commentaires. Le premier, c’est: «Vos mains vont-elles mieux?» (rires) Sinon, c’est: «Bravo! vous êtes venue me chercher.» C’est une pluie de très, très, très beaux compliments.

Est-ce la première fois que tu en reçois autant et de cette nature?

Oui! D’ailleurs, j’en ai parlé à ma mère et à l’une de mes amies. Je leur ai dit que c’était la première fois de ma carrière qu’ils étaient si nombreux et si intenses, et que ça m’épatait. L’accueil que reçoit l’interprétation de mon personnage me surprend beaucoup. Parce que j’ai traité et abordé ce personnage de la même façon que je le fais avec tous les autres, y compris mes personnages comiques. Richard Blaimert et Guy Édoin, les deux réalisateurs, sont tellement minutieux et préparés. Tu ne peux pas faire autrement que de leur offrir un grand plan plein de vérité.

Tu sais, c’est un défaut de ne pas arriver à accepter les compliments...

Tu n’as pas tort; certains me l’ont dit. Je leur ai répondu que j’étais capable d’accepter les compliments. Mais là, c’est comme si, tout à coup, c’était... beaucoup. Est-ce parce que j’ai peur que, finalement, les gens se rendent compte que je ne suis pas si bonne que ça?

Dans <em>Cerebrum</em>, elle incarne une femme atteinte d’un important trouble obsessionnel compulsif.

Photo : Fabrice Gaetan, Radio-Canada

Dans Cerebrum, elle incarne une femme atteinte d’un important trouble obsessionnel compulsif.

Souffres-tu encore du syndrome de l’imposteur après 30 ans de métier?

Peut-être, oui...

Parlons maintenant de ta petite famille. Comment vont tes enfants?

Ma plus jeune, Joséphine, a 16 ans. Le milieu artistique l’intéresse beaucoup. Pendant trois ans, elle a été en Arts-études. Je lui ai conseillé d’ouvrir un peu ses horizons, parce que ce milieu est rendu difficile; il faut savoir tout faire. Elle est d’accord avec moi, alors elle est maintenant dans un programme multisport. Gédéon vient tout juste d’avoir 20 ans. Il termine son cégep cette année. 

Tes enfants sont-ils tous les deux très sportifs? 

Mes enfants? Tu leur mets un ballon dans les mains et tu n’as pas besoin de leur expliquer longtemps quoi faire. Joséphine joue au volleyball depuis sa première secondaire et elle pratique le softball depuis deux ans. Récemment, elle est allée skier avec ses collègues d’école... Quant à Gédéon, il a joué au football, au baseball et il pratique le golf. Il souhaite étudier soit l’histoire, soit l’éducation physique à l’Université de Sherbrooke l’année prochaine.

Pourquoi cette université en particulier?

Parce que nous sommes originaires de Magog et que c’est la plus belle université du Québec!

Tu as grandi à Magog?

Oui. Mon père est décédé, mais ma mère, ma sœur, mon monde est toujours à Magog et à Lac-Mégantic. Depuis qu’ils sont petits, mes enfants me disent: «Nous, quand nous serons grands, nous irons habiter à Magog.» Mon mari, Jean-Claude, a lui-même étudié l’éducation physique à l’Université de Sherbrooke. Ça fera bientôt 24 ans que nous sommes ensemble, lui et moi.

  • Cerebrum et Projet 2000, une websérie à laquelle Sonia Vachon participe, sont offertes sur Tou.tv Extra.

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