En coulisses | Animania

Les vedettes à poils et à plumes de passage à Animania ont droit à un traitement VIP. Tout a été mis en œuvre pour que le tournage de cette sympathique compétition animalière se déroule dans le respect des bêtes. La D^re Lucie Hénault, vétérinaire et collaboratrice à l’émission, nous explique comment l’équipe a adapté le plateau pour les animaux.

À la suite d’un appel à tous lancé à la télévision et sur les réseaux sociaux, l’équipe d’Animania a reçu plus de 1000 candidatures d’animaux, tous plus mignons et attachants les uns que les autres, pour n’en retenir qu’une soixantaine. «Les animaux ont passé un examen vétérinaire, de façon à vérifier leur état de santé physique et psychologique. Plusieurs critères étaient observés. Par exemple, les candidatures de certaines bêtes plus craintives ont été rejetées, parce que ces dernières auraient vécu un stress inutile lors de leur visite sur le plateau. Nous nous sommes aussi assurés que les valeurs des propriétaires correspondaient à celles véhiculées par l’équipe de production», précise la sympathique vétérinaire, membre du Réseau Passionimo.

Un plateau accueillant

Collaboratrice à l’émission, la D^re Lucie Hénault a également agi à titre de consultante auprès de l’équipe. «Jouets, coussins, bols d’eau, gâteries... le plateau d’Animania a été aménagé de façon à ce qu’il soit le plus accueillant possible pour les animaux. Mais les petites attentions ne s’arrêtent pas là! Nous avons vaporisé des phéromones sur le plateau, c’est-à-dire des odeurs apaisantes et réconfortantes pour les chats et les chiens. Au cours de leur passage, les lapins ont eu droit à des fines herbes. Jouets à mâchouiller, petits biscuits, herbe à chat, foin... Chaque espèce a pu déguster ses friandises préférées!»

Les animaux n’ont pas été les seuls à recevoir un traitement VIP: les humains qui les accompagnaient aussi! «Les bêtes peuvent ressentir les émotions de leurs maîtres. Parmi ces derniers, plusieurs n’avaient jamais mis les pieds sur un plateau de tournage; alors, ils étaient stressés, ce qui est tout à fait normal. On prenait donc le temps de jaser avec eux, de les mettre à l’aise, pour qu’ils apprivoisent l’ambiance du plateau. Les duos avaient aussi le droit de visiter le studio avant le début de l’enregistrement, histoire de se retrouver en terrain connu. Si le maître est heureux et détendu, il y a de bonnes chances que son animal le soit aussi!» 

Priorité à la sécurité

Même si les adorables bêtes qui visitent le plateau d’Animania sont apprivoisées et habituées à la présence humaine, elles restent d’abord et avant tout des animaux. «Il faut essayer de prévoir l’imprévisible! L’horaire de tournage a été conçu de façon à ce que les animaux qui n’ont pas d’atomes crochus ne se croisent pas. Quand on a distribué les loges, par exemple, on n’installait pas un chien à côté d’un chat, ou un chat à côté d’un oiseau. On s’assurait aussi que nos protagonistes à poils et à plumes ne se rencontrent pas quand ils se rendaient de la loge au studio.» Pour leur propre sécurité, les oiseaux qui n’avaient pas les ailes taillées ont été munis d’un harnais. La vétérinaire a pris le temps de donner plusieurs trucs aux propriétaires des oiseaux afin que ceux-ci puissent les habituer graduellement à cet accessoire. «De cette façon, on évite qu’un perroquet aventureux ou une perruche curieuse décide d’aller explorer les hauts plafonds du Studio G, munis d’imposants dispositifs d’éclairage. À Animania, les animaux sont nos petites vedettes, et leur bien-être est primordial», souligne Lucie Hénault. 

5 secrets de tournage

• Au moment du passage de Simba, un chat aveugle, l’équipe de production a demandé au public de ne pas applaudir. «En raison de son handicap, Simba est plus sensible aux bruits. Les applaudissements que vous entendez dans l’émission ont été ajoutés au montage», raconte Lucie Hénault.
• On utilise habituellement de la fumée de glace sèche sur les plateaux pour mettre en valeur les faisceaux lumineux. Les techniciens n’en ont pas utilisé en présence de certains oiseaux qui avaient un système respiratoire fragile.
• Les artistes invités sont habitués à côtoyer des chiens et des chats, mais peut-être moins des animaux exotiques. «La technicienne animalière Amanda Brin et moi, nous prenions soin de préparer Pascal Morrissette et ses invités, par exemple, en leur expliquant comment prendre le caméléon Conan de façon sécuritaire.»
• Avant d’organiser des retrouvailles entre une maman Saint-Bernard et ses bébés âgés de plus d’un an, on a réuni les animaux dans le studio adjacent au Studio G. «Même s’ils sont frères et sœurs, ils ne s’étaient pas vus depuis un an. Certains auraient pu réagir avec animosité! Voilà pourquoi nous leur avons laissé le temps de refaire connaissance avant de les amener sur le plateau.»
• La gestion des besoins figurait parmi les préoccupations de l’équipe de production. «Se promener avec un minicheval et ses maîtres dans le stationnement pour qu’il fasse un «numéro 2» avant d’entrer dans le studio, c’est le genre de truc moins glamour qu’on fait sur le plateau d’Animania! (rires)» 

Un concurrent de taille

En raison de sa taille, le buffle Matt le Bœuf a bénéficié d’une attention spéciale sur le plateau. «Puisque c’était impossible de l’installer dans une loge, nous lui avons préparé un box, avec du foin et une litière de paille, dans le corridor menant au studio. Question de sécurité, une vétérinaire spécialisée dans le milieu zoologique était à ses côtés. Munie de matériel de sédation, elle était prête à intervenir si l’animal s’agitait. Mais ça n’a pas été le cas: le buffle s’est montré adorable sur le plateau. Cela dit, il vaut mieux prendre toutes les précautions possibles avec une bête de 2500 lb!» confie la D^re Hénault. 

L’émission Animania est présentée le mercredi à 20 h, à TVA.