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7 vérités sur Geneviève Leclerc

Image principale de l'article Geneviève Leclerc
Photo : Bruno Petrozza, Les Publications Charron et Cie inc.

Depuis sa révélation à La Voix, il y a trois ans, Geneviève Leclerc a sorti deux albums et vient de démarrer une nouvelle tournée, Celle que je suis. La chanteuse originaire de Gatineau reprend avec beaucoup d’émotion, d’intensité et de sincérité les incontournables du répertoire français, en plus de quelques chansons originales. Rencontre avec la femme qui se cache derrière cette voix en or.  

1. J’ai toujours voulu être comédienne ou chanteuse 

La comédie musicale réunit les deux passions de Geneviève.

Photo : Collection personnelle

La comédie musicale réunit les deux passions de Geneviève.

J’avais cinq ou six ans et je racontais à tout le monde des histoires qui n’avaient ni queue ni tête. Ma mère me disait d’arrêter parce que les gens allaient penser que c’était vrai. La famille a commencé à me dire que j’allais être une bonne comédienne. Jeune, c’était donc le gros dilemme de ma vie: je vais être chanteuse ou comédienne? Ma mère me disait que je serais déjà chanceuse si je pouvais être une des deux. Je n’avais pas forcément une belle voix. Je pense qu’enfant, personne ne chante bien. On crie beaucoup — un de mes oncles m’appelait d’ailleurs «la criarde». Avoir la note juste, on l’a ou pas. Ça vient avec l’oreille. La couleur de la voix est ensuite influencée par ce qu’on écoute quand on est jeune. Plus tard, vers 13 ou 14 ans, j’ai entendu parler d’une école de comédie musicale. Ce n’était pas une forme d’art encore très connue au Québec. Si on voulait faire ça, il fallait s’exiler aux États-Unis. Je me suis donc précipitée sur cette école, qui cumulait mes deux passions: le jeu et le chant. 

2. J’ai été une adolescente turbulente 

Geneviève, à l’adolescence, aux côtés de son frère.

Photo : Collection personnelle

Geneviève, à l’adolescence, aux côtés de son frère.

J’ai été chanceuse, parce que j’ai eu de bons amis. Ma meilleure amie est maintenant la directrice de la polyvalente où on allait quand on était jeunes. On est comme deux sœurs, mais on n’a rien en commun. Elle a souvent modéré mes ardeurs. Quand je dis «turbulente», c’est parce que je réagissais à tout. Si on me disait que quelque chose était blanc, je disais que c’était noir, juste parce que je refusais que quiconque me dise quoi penser, quoi faire ou qui être. Je pensais tout connaître sur tout et avoir tout vu... J’étais une espèce de fille effrontée. J’ai fait vivre l’horreur à certains de mes professeurs. À cette période, mes parents se séparaient et ce que je vivais n’était vraiment pas cool. Leur séparation a quand même été longue. Il y avait aussi mon frère, qui était tout un cas. Il était bipolaire, mais non diagnostiqué. On ne connaissait pas ça à l’époque. Il faisait des crises, et ça nous affectait tous. Je pense que mon comportement était surtout un résultat de la situation que je vivais. 

3. Georgina et moi avons renoncé à avoir un bébé 

Geneviève, Georgina et leur nouveau «bébé», Lincoln.

Photo : Collection personnelle

Geneviève, Georgina et leur nouveau «bébé», Lincoln.

Depuis 10 ans, Georgina et moi, on essaie d’avoir un enfant. On a dépensé une grosse somme d’argent pour les traitements. On a mis un montant équivalent à ce qu’on aurait pu mettre pour acheter une maison, mais là on est épuisées. On est fatiguées, on a vieilli, et on a décidé d’arrêter de s’acharner. On a l’impression d’avoir passé une vague; tous nos amis ont maintenant des enfants qui sont à l’adolescence. Je n’ai plus l’énergie que j’avais à 20 ans, ma blonde non plus. Georgina a maintenant 40 ans. On a adopté un chiot il y a quelques semaines. Il ne fait pas ses nuits, c’est épuisant, et on se dit que ce serait tout aussi difficile avec un enfant. On se questionne beaucoup sur le fait qu’on a essayé à plusieurs reprises, sans succès... Il faut peut-être comprendre que la vie en a décidé autrement pour nous. En réfléchissant à la suite, on s’est dit qu’il y a plein d’enfants qui ont besoin de l’implication d’adultes autour d’eux. Je pense qu’on va donc essayer de s’investir autrement. On ne sait pas encore sous quelle forme pour le moment.  

4. J’ai travaillé au rayon de la charcuterie 

J’ai eu ma première job chez Metro au rayon de la charcuterie. Je n’ai pas du tout aimé ça, et ils m’ont mise dehors rapidement, parce que je n’arrêtais pas de faire des bêtises. Je me souviens d’un jambon que j’avais échappé par terre et que j’avais remis sur le comptoir. C’est horrible, quand j’y pense! Mon patron m’avait vue faire sur la caméra de sécurité. Il m’a mise dehors en me disant que c’était inacceptable. Il avait bien raison. Je pense que je n’ai même pas fait une semaine. Après ça, je me suis dit que le milieu du travail était moins facile que je le pensais, et que je n’étais pas bonne dans tout. J’ai aussi compris que, pour que ça fonctionne, il fallait que je trouve quelque chose qui me plaise vraiment. Je suis finalement devenue serveuse assez rapidement après, et j’ai adoré ça. 

5. Je vais finir mon cours de sommellerie 

Photo : Bruno Petrozza, Les Publications Charron et Cie inc.

Tout a réellement commencé lorsque je travaillais au Whisky Café, à Montréal. Le propriétaire nous offrait l’occasion de goûter à un whisky par jour, mais jamais le même dans la même année. Il y avait plus de 400 sortes de whisky. Ç’a été très formateur. J’ai gardé ça en tête et, quand j’ai déménagé à Toronto pour travailler sur le spectacle Les Misérables, j’ai commencé un cours de sommellerie. Ils ont une splendide région avec un microclimat particulier dans le coin de Niagara. Il y a notamment des vins blancs très intéressants. Toutes les fins de semaine, on allait visiter les caves. Je goûtais et je recrachais. Je viens de reprendre le niveau 3 de ce cours, parce que j’avais un peu bâclé la partie théorique — j’étais en spectacle tous les soirs — et je l’avais ratée. Cette fois-ci, je vais travailler pour réussir le cours haut la main. Il y a quelque chose de très terre-à-terre avec le vin. C’est loin de l’artistique et je pense que j’ai réellement besoin de ça. En plus, la compagnie Vins au féminin m’a contactée pour que je fasse partie de son équipe. Ça combine toutes mes passions et c’est vraiment le fun.  

6. J’aurais aimé être une artiste dans les années 1970 

Je me demande souvent ce qu’est un artiste, surtout dans la période actuelle. On est tous à la recherche de soi-même, de la façon qu’on va gagner notre vie et de ce qui va arriver dans l’avenir. J’aurais voulu être une artiste il y a 25, 30 ou 40 ans, lorsqu’on pouvait obtenir un gros succès et s’acheter un condo avec l’argent qu’on avait gagné. Il y a un peu plus d’un mois, Georgina et moi avons acheté un condo; mais la banque a demandé que ma maman, qui n’est pas riche, me cautionne pour avoir une hypothèque. C’est moi qui paie quand on va au restaurant avec ma mère, c’est nous qui lui faisons des cadeaux. Je n’en revenais pas! J’ai 36 ans et la banque considère que je ne vaux rien. 

7. Georgina est ma première blonde 

Geneviève avec son amoureuse, Georgina, au début de leur relation.

Photo : Collection personnelle

Geneviève avec son amoureuse, Georgina, au début de leur relation.

J’ai eu beaucoup de chums et j’ai fait pas mal de conneries auparavant, mais Georgina est ma première blonde. Quand je l’ai rencontrée, tout allait bien. J’ai décidé de la marier à la suite d’une décision du gouvernement. Un jour, le Canada a voté une loi selon laquelle les Mexicains avaient besoin d’un visa pour entrer au pays. Elle devait arriver le lendemain de l’application de la loi et j’étais complètement paniquée, au point que j’ai dit à ma mère que j’allais la demander en mariage. Quand elle est arrivée à l’aéroport, le lendemain, je le lui ai demandé, elle a dit oui et, un mois plus tard, on était mariées! Je ne voulais pas niaiser avec les affaires de visa. Je trouvais surtout inconcevable que le gouvernement me dise que je ne pouvais pas voir ma blonde si elle n’avait pas de visa. J’étais amoureuse et ce sont les circonstances qui ont fait que je savais que ça allait marcher.   

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